Ce mardi, la Russie a reconnu être à l’origine de la destruction d’un satellite en orbite, causant des milliers de débris. Au-delà des enjeux politiques et militaires que cela implique, la menace des déchets spatiaux ne cesse de grandir. Pierre Omaly, expert en débris au Centre national d’études spatiales (CNES) revient pour Libération sur cette question.
Quels sont les risques que posent les débris spatiaux, notamment ceux qui résultent de l’explosion du satellite russe ?
Lundi, un satellite russe d’une seule pièce s’est fragmenté en 1 500 morceaux estimés. De toutes tailles, ces pièces prennent une vitesse et une trajectoire différentes. Elles forment une sorte de donut qui représente un danger pour tous les véhicules qui vont croiser son chemin. Ce qui est préoccupant, c’est que le satellite, et maintenant ce qu’il en reste, se trouve à la même altitude que l’ISS [la Station spatiale internationale, ndlr]. Si elle sait éviter de grand