Retraçant les méthodes de transmission à la CIA de documents ultrasecrets par un ingénieur soviétique, le journaliste David E. Hoffman offre une plongée saisissante dans le travail quotidien de l’agence américaine pendant la guerre froide.

Livre d’entretiens entre l’historienne et son ancien étudiant devenu spécialiste des violences Frédéric Chauvaud, sur l’histoire pénitentiaire et les réflexions qui, de Michel Foucault à Robert Badinter, l’ont accompagnée.

Figure emblématique de la résistance, Odette Nilès a milité toute sa vie pour les droits des femmes et pour son idéal communiste.

Titre d’un livre de Renaud Camus, la «décivilisation» l’est aussi d’un ouvrage de l’ethnologue Robert Jaulin paru en 1974. Un livre qui a, bien avant le vulgarisateur du pseudo «grand remplacement», influencé l’extrême droite.

Le progrès a été un mot d’ordre mobilisateur qui a permis de renforcer la centralité des sciences et des techniques dans les sociétés industrielles. Mais il serait naïf de penser que les savants du passé n’avaient pas pointé ses risques.

Deux scientifiques publient ce jeudi 18 mai dans «Science» une analyse d’études qui attestent d’embrassades, sous forme sexuelle ou romantique, en Mésopotamie dès le quatrième millénaire avant notre ère.

La «Revue d’histoire du XIXe siècle» offre une nouvelle lecture de ces pratiques qui posent de nombreuses difficultés aux chercheurs.

Après les révélations d’un ancien combattant nonagénaire, des fouilles sont prévues pour recouvrer les dépouilles d’une trentaine de soldats de la Wechmarcht et d’une Française accusée de collaboration, abattus sommairement en 1944.

La France a réalisé près de 200 essais nucléaires dans le Pacifique jusqu’en 1996, D’après des chercheurs de l’Inserm, ces essais pourraient être responsables de 0,6 % à 7,7 % des cas de cancers de la thyroïdes développés en Polynésie.

Entretien avec l’historienne américaine à l’occasion de la première traduction en français du «Journal» de Fanny Kemble, comédienne abolitionniste et épouse d'un esclavagiste, sur son séjour en 1838 et 1839 dans des plantations de Géorgie.

Actrice star anglaise, Fanny Kemble épouse en 1834 Pierce Butler, l’un des plus grands esclavagistes américains. Lors d’un séjour en Géorgie, elle écrit un Journal qui aura un écho majeur pour la cause abolitionniste.

Face à la multiplication des appels à une nouvelle constitution, Jean-Michel Aphatie rétorque que faire disparaître un système où la voie est tracée par le suffrage universel serait une ânerie.

Avec de gros sabots et des images d’archives animées par IA, Alexandre Sokourov fait dialoguer Staline, Hitler, Mussolini et Churchill au purgatoire. Un rien agaçante, l’expérimentation n’est pourtant pas dénuée de poésie ou d’humour.

Deuxième tome du «Dictionnaire du naturalisme», une mouvance plus qu’une école, adoptée par une bonne fraction de la jeunesse littéraire des années 1870-1890.

L’exposition réexamine les origines de la photographie, entre documentation des colonies et premiers travaux des pionniers d’Asie, d’Afrique, d’Océanie et d’Amérique.

Comment les sensibilités intimes ou collectives ont-elles évolué ? Des émotions ont disparu, d’autres sont apparues. Rencontre avec Alain Corbin et Hervé Mazurel, deux historiens spécialistes de la vie sensible.

Apparues sous la monarchie de Juillet, les «casserolades» tentaient déjà de recouvrir des discours vides dans l’espoir que l’on se mette enfin à parler vraiment.

Dans un récit vivant et incarné, Volker Ullrich chronique la semaine fatidique de 1945 où le régime de Hitler a touché à sa fin et où ont éclos les germes des deux futures Allemagne.

Des tirages du photographe français, capturant les personnes qu’il a croisées à travers l’Ouest américain entre 1966 et 1985, sont montrés pour la première fois à Paris. On l’y découvre pétillant et proche des gens.

Matti Geschonneck signe un film appliqué sur la genèse de la «solution finale» nazie, sans pousser au-delà de la reconstitution édifiante.

Benjamin Ferencz avait été l’un des premiers à travailler sur l’horreur les horreurs des camps de concentration et d’extermination nazis. Il est mort vendredi à 103 ans.

Créé quelques mois après le procès de Marie-Claire, le Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception a ardemment lutté pour dépénaliser l’avortement et ont aidé des femmes en détresse en le pratiquant clandestinement.

L’historien sort de l’oubli la catastrophe de Fouquières-lès-Lens, qui tua seize ouvriers en 1970, et fut suivie du procès de militants ayant attaqué les bureaux des Houillères.

Un dictionnaire offre une synthèse ambitieuse et bienvenue sur le conflit, en corrigeant des idées reçues et en proposant des entrées inattendues.

Une fresque sur la guerre et l’aide d’un médecin antinazi apportée à la famille de Catherine Clément.

Des milliers de Juifs et de Tsiganes furent internés dans ce camp avant leur déportation à Auschwitz. Puis on y enfermera des musulmans pendant la guerre d’Algérie, avant de le convertir en centre de rétention pour étrangers.

Dès les années 30, de nombreuses personnalités d’extrême droite antisémites tournent leur regard vers le régime nazi pour tenter d’y trouver soutien et financement. Ce nazisme à la française perdurera jusqu’aux années 80.

Dans son dernier livre, le chercheur renouvele l’histoire économique coloniale. Grâce à l’impôt, la France n’a pas eu à investir beaucoup pour s’octroyer un empire couvrant une superficie vingt fois supérieure à celle de la métropole.

Brillant et mesuré, l’historien, qui vient d’entrer au Collège de France, montre que la pensée du mouvement fut sans cesse discutée et qu’il faut envisager son héritage comme «un espace de débats plutôt que comme une doctrine cohérente».

Une rétrospective à la Fondation Henri Cartier-Bresson met en avant la dimension sociale du travail du photographe américain, qui a réalisé de sublimes images des classes populaires à travers le monde.

La formation d’extrême droite vient de publier les actes d’un colloque tenu en décembre sur «l’Union européenne, un Empire contre les Nations». «Libération» l’a parcouru et n’a pas été déçu.

En demandant un hommage de l’Assemblée pour une militante socialiste et féministe ou en plaidant pour une réhabilitation politique de Napoléon III, le parti de Marine Le Pen brouille les pistes pour faire oublier qu’il est d’extrême droite.

L’essai de Sabina Loriga et Jacques Revel revient sur la génèse du «tournant linguistique», ce mouvement intellectuel de la seconde moitié du XXe siècle, qui a permis une mutation profonde dans les sciences sociales.

Le sphinx représentant un empereur romain a été mis au jour près du temple d’Hathor dont provient le célèbre Zodiaque de Dendérah, à 500 km au sud du Caire.

L’historien Mathieu Arnoux démontre dans «Un monde sans ressources» qu’il était possible de ne pas céder à l’exploitation sans limite des ressources naturelles disponibles.

A Beaubourg, une exposition revient sur le subversif mouvement photographique ukrainien né dans l’underground soviétique des années 70. Avec pour principal objectif de contrer la propagande de Moscou.

Spécialiste de l’Ukraine, l’historien américain met en évidence les logiques génocidaires et coloniales de la stratégie russe. Il estime que le risque d’escalade nucléaire, un an après le début de l’invasion, est très faible.

Dans «la Couleur d’une voix», Didier Combeau relate l’histoire de la cantatrice afro-américaine, entre carrière fulgurante et combat pour les droits civiques.

La journaliste du «Figaro» Eugénie Bastié a déploré la présence de notes faisant mention de l’esclavage lors d’une visite dans ce musée rassemblant des classiques de la peinture néerlandaise.

«Février 33. L’hiver de la littérature» : Uwe Wittstock raconte à travers les yeux des artistes et écrivains allemands les six semaines décisives qui ont suivi la nomination de Hitler au poste de chancelier.