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Comment meurt une République, le fantasme du point de rupture

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L’imaginaire du basculement entre un «avant» et un «après» perdure, pourtant de la Rome antique aux villes italiennes du Moyen Age, jamais les Républiques n’ont disparu du jour au lendemain.

De gauche à droite : le sénateur Palpatine dans «Star Wars, épisode III», portrait d'Alexandre de Médicis (1510-1537) par Bronzino Agnolo et le buste d'Auguste (-63 av. J.-C. - 14 ap.J.-C.). (ullstein bild Dtl./Lucas Films. Getty Images)
Par
Pauline Ducret, membre de l'Ecole française de Rome
Florian Besson, docteur en histoire de l'université Paris-Sorbonne
Publié le 09/10/2025 à 9h46

A l’occasion des Rendez-vous de l’histoire, qui se tiennent à Blois du 8 au 12 octobre 2025, les journalistes de Libération invitent une trentaine d’historiens pour porter un autre regard sur l’actualité. Retrouvez ce numéro spécial en kiosque jeudi 9 octobre et tous les articles de cette édition dans ce dossier.

«Ainsi s’éteint la liberté : sous une pluie d’applaudissements.» Le triste constat de la sénatrice Amidala dans Star Wars, épisode III : la Revanche des Sith correspond à la manière dont nous imaginons un renversement politique : à la tribune, un homme fort, appuyé sur son armée, proclame triomphalement l’avènement d’un nouveau régime. La République meurt sous les coups d’un tyran, immédiatement remplacée par un empire, dans un imaginaire du basculement qui permet d’identifier facilement un «avant» et un «après». Pourtant, l’histoire nous rappelle que la fin d’un régime politique n’est pas toujours si claire, ce qui invite à relire autrement la séquence politique actuelle, marquée par une série de petits arrangements avec les institutions républicaines.

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