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Libération

La fessée à confesse

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Ouille . Punitive ou coquine, histoire d’une correction vieille comme le monde.
publié le 3 décembre 2010 à 0h00

Il y a des jours où l'on reçoit l'actualité de plein fouet. Ce fut le cas avec un ouvrage signé Jean Feixas, collectionneur et ex-commissaire de police à la brigade des mœurs, intitulé Histoire de la fessée, de la sévère à la voluptueuse (1). C'est un émoi dès la couverture (avec le cliché noir et blanc d'un appétissant derrière, offert et rebondi) et qui se poursuit sur 300 pages, délicieusement illustrées de machines à claquer le popotin, de scènes de châtiment qui fleurent bon le péché, de petits vicelards détroussés… Le texte, lui, déborde de la passion de l'auteur, qui s'est fendu de recherches jusque dans les tréfonds des secrets de couvents et monastères, sans oublier les préceptes du Kama Sutra ou les émoustillantes chroniques de «la Mondaine». Aïe ? Au fond, même un poil confus, cette ode au panpancucul fait du bien là où ça fait mal. A condition de s'y adonner par petites touches…

On y a donc pioché avec délectation quelques faits essentiels sur cette punition, vieille comme le postérieur humain, dénoncée jusqu’au Conseil de l’Europe quand elle frappe les enfants, mais toujours encensée dans quelques clubs privés. Et vlan en six coups.

f comme fouet
Ce ne sont pas les instruments (hors une simple main nue) qui manquent lorsqu’il s’agit de fesser. On connaît les classiques fouets («la terreur des gosses, l’espoir des vieillards», selon Romain Coolus, en 1934) ou martinets (merci au sieur Martinet, tacticien militaire français du XVI