Menu
Libération

La saga érotique de Vladimir Poutine

Article réservé aux abonnés
Clips, admiratrices, chansons à sa gloire... Depuis des années, le leader du parti Russie Unie met en scène son propre corps au service de sa politique.
Vladimir Poutine à cheval en 2009 dans la région de Tuva, en Sibérie. (REUTERS)
publié le 2 mars 2012 à 14h18
(mis à jour le 2 mars 2012 à 16h35)

La personnalisation extrême du pouvoir est un classique des régimes autoritaires. Mais là où la plupart des dirigeants jouent sur leur rôle protecteur, à la fois souvent père et mère de la nation, Vladimir Poutine a ajouté une nouvelle dimension: l'érotisme, l'amant, le fantasme.

Depuis des années, le leader du parti Russie Unie met en scène son propre corps au service de sa politique. Avant l'élection de ce dimanche, où il est donné ultra-favori malgré une forte contestation, un clip de son parti Russie unie diffusé depuis le 24 février montre une jeune femme chez le médecin, hésitante. «Voter pour la première fois, c'est comme perdre sa virginité, l'important est que le choix soit le bon : Vladimir Poutine», explique alors la vidéo, tout en finesse, avec gros plan sur la couverture du magazine américain Time, qui l'a élu homme de l'année en 2007.

Précédemment, une première vidéo de Russie unie faisait un rapprochement sans équivoque entre le fait de voter pour eux et de faire l'amour.

Vladimir Poutine a construit son identité politique en partie grâce à cette érotisation, sur une idée simple : être beau et en bonne santé, cela signifie que l'on est compétent et honnête. «Dès sa première campagne présidentielle, en 2000, Vladimir Poutine s'est construit comme l'antithèse de Boris Eltsine, 'l'ours russe'. Alors que ce dernier était malade, vieux et alcoolique, Poutine s'est forgé une image d'homme qui ne boit pas, sportif - qui tue de