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En Grande-Bretagne, les amants surveillés

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Les femmes qui ont des doutes sur leur nouveau petit ami pourront vérifier son casier judiciaire.
Le projet porte le nom de Clare Wood, tuée par son compagnon rencontré sur Facebook. (REUTERS)
publié le 9 mars 2012 à 19h24

A la fin de l'été, la Grande-Bretagne lance un projet pilote de prévention des violences domestiques qui sera testé dans différents comtés d'Angleterre et du Pays de Galles : les femmes pourront demander à la police si leur partenaire a déjà commis des violences conjugales. La nouvelle a été annoncé lundi 5 mars par le Ministère britannique de l'Intérieur pour «aider les victimes ou victimes potentielles de violence domestique en divulguant des informations sur les précédentes agressions perpétrées par leur partenaire».

Ce projet porte le nom de Clare Wood, une femme qui fut étranglée puis brûlée par son ex-compagnon, George Appleton, en février 2009. L'homme avait déjà été condamné à trois reprises, pour menace, kidnapping et brutalité contre des femmes. Clare Wood l'avait rencontré sur Facebook, en avril 2008, avant de s'apercevoir que son amant était violent. Elle avait rompu. Suite à quoi, durant plusieurs mois, George Appleton s'était mis à la terroriser par des menaces de mort et des agressions sexuelles. Elle était allée à plusieurs reprises porter plainte contre lui et avait même fait installer une alarme à sa porte. En vain. George avait fini par tuer Clare chez elle, avant de se pendre, six jours après le meurtre.

Le père de Clare avait publiquement demandé pourquoi la police n'avait pas prévenu sa fille du danger. «La seule protection que la police ait mise en place, c'était celle des droits humains du meurtrier.» La police savait qu'Appleton cherc