Les minijupes étaient jeudi une nouvelle fois au centre de la controverse en Indonésie, plus grand pays musulman au monde, un ministre les comparant à de la pornographie, quelques semaines après l'annonce d'un projet visant à en interdire le port par les députées.
"Il faut des critères universels pour définir ce qui est considéré comme pornographique et l'un d'eux est quand une femme porte une jupe au-dessus des genoux", a déclaré le ministre indonésien des Affaires religieuses, Suryadharma Ali, cité dans le quotidien de langue anglaise Jakarta Post.
Le ministre préside une commission chargée par le gouvernement d'établir une nouvelle loi anti-pornographie.
Ces déclarations ont suscité un tollé parmi les organisations de défense des droits de la femme. "Ce pays ne devrait pas criminaliser le corps de la femme et rendre les vêtements légers responsables des agressions sexuelles", a déclaré à l'AFP Masruchah, responsable adjointe de la Commission des droits de la femme.
«Vous savez comment sont les hommes»
"Nous sommes déjà venu en aide à des élèves de pensionnats islamiques qui avaient été violées bien qu'elles étaient couvertes des pieds à la tête", souligne Masruchah qui, comme beaucoup d'Indonésiens, ne porte qu'un seul nom.
Début mars, la controverse avait déjà enflé à la suite de l'annonce par le parlement indonésien d'un projet visant à interdire aux députées de porter des vêtements considérés comme "provocants" tels que des minijupes.
"Vous savez comment sont les hommes :