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Interview

«Les fédérations sportives n'hésitent pas à jouer avec "l'effet Kournikova"»

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Le chercheur Thierry Terret décrypte le tiraillement du sport féminin entre une érotisation commerciale des corps et l'arrivée de nouveaux acteurs avec d'autres normes esthétiques.
La Portoricaine Lyann Puig se prépare à servir contre le Venezuela, le 23 juillet 2006. (Photo Daniel Munoz. Reuters)
publié le 30 mars 2012 à 10h42
(mis à jour le 30 mars 2012 à 16h43)

Les joueuses de beach-volley pourront porter un short en lieu et place de l'habituel bikini (qui reste autorisé) lors des Jeux olympiques de Londres afin de «séduire de nouveaux pays», selon la Fédération internationale. Pour Thierry Terret, directeur du Centre de recherche et d'innovation sur le sport, auteur d'Histoire du sport féminin, le sport féminin de haut niveau est tiraillé entre une érotisation commerciale des corps et l'arrivée de nouveaux acteurs avec d'autres normes esthétiques.

Y-a-t-il un retour vers des tenues plus pudiques dans d'autres sports que le beach volley?

Récemment, nous avons eu le cas du badminton, mais ce n'est pas exactement la même situation. L'année passée, la fédération internationale de badminton a souhaité imposer la jupette aux joueuses. Cela a provoqué un tollé, et la demande a été retirée. Sinon, il n'y a pas d'autres situations similaires récentes.

En se rendant peut-être moins «attirant» visuellement, le beach volley prend-il le risque de perdre un partie de son public?

Il risque de perdre une partie de son public actuel, mais les dirigeants font le pari de compenser largement cette perte par un gain d'un autre p