Perfecto en cuir noir, petites lunettes, E.L. James est du genre à rire de tout et à ne pas se prendre au sérieux. Seule chose qui l’irrite avant l’entretien : le personnel de son hôtel de Manhattan qui ne veut pas la laisser entrer au bar avec son café venant de chez Starbucks.
Pourquoi vous êtes-vous lancée dans ce genre de romans érotiques ?
Je voulais raconter une histoire d’amour. Et généralement, quand vous tombez amoureux, le sexe arrive assez vite. C’est quelque chose de naturel je crois, d’avoir une relation sexuelle avec l’autre. Evidemment, le sexe dont je parle change un peu de l’ordinaire. On peut dire qu’on est du côté léger du sadomasochisme. J’avais lu deux ou trois choses sur le sadomasochisme. Et je me suis demandé ce qui pourrait arriver quand on rencontre quelqu’un qui pratique ce genre de chose. Comment va-t-on réagir ? C’est un peu l’idée de base. Et c’est ce que j’ai essayé de développer. Dans le livre, au début du moins, Anastasia semble vraiment soumise.
Est-ce que cela ne peut pas être considéré comme dégradant par certaines femmes ?
Je sais que cela a provoqué un peu de controverse. Mais ma réponse est qu’il faut lire la trilogie en entier. Car, à la fin, c’est elle qui prend le dessus et dirige la relation. J’explique aussi peu à peu pourquoi Christian a ce rapport particulier au sexe.
De quoi vous parlent vos lectrices qui vous assaillent à chaque lecture ?
Elles me disent des choses différentes. Du genre : «Merci d'avoir sauvé mon mariage, et mon mari vous remercie également.» Aujourd'hui, une femme m'a envoyé un mail pour me dire que le désir qui l'avait quittée depuis plus de six ans était revenu grâce à mes livres. Mais encore une fois, cela me laisse san