Menu
Libération

Plan cul au coin de la rue

Article réservé aux abonnés
Les applis de drague par géolocalisation se multiplient sur smartphones. Objectif : des contacts au plus près…
Images extraites du dossier de presse de Blendr. (DR)
publié le 2 juillet 2012 à 21h06

Vrrrr. Le téléphone vibre. Message de Sandro : «SLT ! Tu trouves pas que le dimanche soir, c'est bien pourri ?» Re vrrrr. Message de Ben : «Coucou ! Comment tu vas ? Tu cherches quoi ?» Le premier, sur sa photo de profil, est torse nu et confesse dans une présentation sommaire aimer les restaurants et le cinéma. Le second, malgré une bouille sympathique, ne s'est pas étalé sur ses goûts. Mais ce n'est pas très important : ce qui compte, c'est le petit chiffre inscrit sous son pseudo indiquant s'il est géographiquement proche ou non.

Lancée depuis septembre 2011, l'application Blendr, la dernière du genre, propose «de rencontrer des gens partageant les mêmes centres d'intérêt que vous». Mais pas n'importe comment : en géolocalisant les potentiels futurs amis et/ou amants.

On connaissait les sites de rencontre sur Internet. Qui, en l’espace de dix ans, se sont hyperspécialisés, jusqu’à faire se rencontrer les amateurs de bons petits plats ou les mecs et nanas de droite. Révolution technologique oblige, voilà que la rencontre amoureuse, à l’image des horaires de cinéma, de la météo et des journaux, a elle aussi migré sur les smartphones. Mettant à contribution le GPS dans les quêtes sentimentales de leurs utilisateurs. Un peu comme si le téléphone portable était devenu une baguette de sourcier qui mènerait tout droit à sa prochaine conquête. Si, sur les sites «traditionnels», on indiquait la région, la ville ou, pour les plus osés, son arrondissement, c