Non, Marie n'était pas vierge. C'est un fait qui ne se discute quasiment pas entre Islandais, en grande majorité protestants luthériens. Pour les sociologues, cette donnée joue sur la sexualité de ces insulaires, qu'ils soient hommes ou femmes. On a longtemps vendu les «nuits chaudes de Reykjavik» comme un argument marketing de plus pour visiter l'Islande. Le touriste attentif notera que cela n'a rien à voir avec la prostitution (catégoriquement interdite sur l'île), mais plutôt avec une façon d'être somme toute très décomplexée. Deux facteurs dopent visiblement la libido locale : une étonnante décontraction entre les gens (prénom et tutoiement sont la règle) et une consommation d'alcool à laquelle aucune inhibition ne peut biologiquement résister. Résultats : les Islandais sont particulièrement actifs sexuellement. Un problème ? Point du tout. Mais il existe certaines situations qui, eux, les interrogent. A commencer par la parenté.
Draps. C'est une autre particularité sur cette île : tout le monde est cousin au neuvième degré. L'Islande ne comptant que 320 000 habitants, les chances de retrouver sous les draps un parent plus ou moins proche sont réelles. «Dans ma famille, mais je crois que c'est la règle pour tous ici, on a coutume de dire qu'il est acceptable de se marier avec un cousin au minimum au troisième degré», raconte Audur, une jeune femme en quête d'une relation. Draguer en ayant en tête son arbre généalogique, voilà qui demande