Des petits bouts de soi cachés par de la soie. Des seins propulsés comme des obus, une taille étranglée par des baleines, des hanches arrondies par des gaines, et ce débat qui faisait encore rage dans les années 20 : ouverte ou fermée la culotte ? La suite on la connaît, elle restera fermée. Comme un appel au désir paraît la Lingerie française de l'historienne de la mode Catherine Ormen (1), ou il était une fois nos dessous du XIXe au XXIe siècle. A peine le temps d'effeuiller ces quelque 150 pages de guêpières, pantys, tangas et porte-jarretelles effrontés et coquins ou ces combinaisons pudiques et sages, que débarque en librairie Petites Histoires de corsets au temps des impressionnistes, de Charles-Arthur Boyer (2). De laçages en délaçages, épiées par les peintres, surgissent ces silhouettes de femmes qui promenèrent leur élégance affinée par l'accessoire des allées du bois de Boulogne aux arcades du Palais-Royal. Sans retenue, cet ouvrage dévoile en peintures, pastels et dessins, le regard intime et sensuel des impressionnistes sur «cet objet de désir en tout point singulier qu'est le corset». Un instrument de torture aussi. Un souffle passe, et voila encore cet ouvrage sobrement intitulé le Bas (lire ci-contre), de Jean Feixas, collectionneur et ex-commissaire de police à la brigade des mœurs, qui déjà s
Prenez-en de la gaine
Article réservé aux abonnés
En 1930. (Collection Jean Feixas. )
publié le 12 novembre 2012 à 19h46
(mis à jour le 13 novembre 2012 à 11h01)
Dans la même rubrique