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Décryptage

Sodomites et zoophiles, ces bougres d'hérétiques 

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Du Moyen Age à la Révolution, ces deux formes de sexualité ont eu une histoire pénale commune. Et restent amalgamées par certains anti-mariage pour tous.
Une lithographie de Paul Avril (1849–1928). (Wikimedia)
publié le 29 novembre 2012 à 9h27

«Qui pourra délégitimer la zoophilie, la polyandrie, au nom du sacro-saint amour ?» se demande l'UOIF, l'Union des organisations islamiques de France, dans un communiqué. «Et ça peut donner des choses très bizarres, comme le mariage avec un animal», s'inquiète un manifestant lors de la marche «Non à l'homofolie», organisée contre le mariage pour tous. Polygamie, polyandrie, pédophilie, inceste, les institutions religieuses n'hésitent pas à agiter de multiples chiffons rouges pour s'opposer au projet de loi du gouvernement.

L’un des arguments récurrent de certains opposants au mariage pour tous, c’est que le projet de loi serait la porte ouverte à l’autorisation de la zoophilie. A première vue, ce propos n’a aucun sens. Pourtant, quand on se penche de plus près sur l’homosexualité et la zoophile, on se rend compte que les deux pratiques ont un lien : elles partagent une histoire répressive commune.

En France, les «sévices de nature sexuelle» sur les animaux