Jolies filles dévoilant une épaule ou un discret décolleté, poses langoureuses et «secrets de la chambre à coucher». Le premier magazine birman estampillé «éducation sexuelle» met en émoi une société des plus pudiques qui expérimente les limites d'une nouvelle liberté.
Dans les rayons depuis novembre, Hyno -qui signifie «enchanter» ou «hypnotiser»- est déjà un incontournable pour les jeunes générations, frustrées par des décennies d'une censure qui vient enfin d'être abolie.
Mais si les demoiselles en tenues légères et les colonnes sur les «bénéfices des câlins» ou les mystérieux «mensonges modernes d'avant mariage» semblent bien inoffensifs pour des yeux occidentaux, elles ont provoqué les foudres des Birmans les plus conservateurs. Et une interdiction de la vente aux moins de 18 ans.
Le magazine n'est ni trop osé, ni aussi salé que Playboy comme le prétendent les commentaires sur Facebook, se défend pourtant le rédacteur en chef de Hyno, Ko Oo Swe. C'est «une combinaison d'éducation sexuelle et de divertissement», justifie-t-il à l'AFP, expliquant l'assimilation à la célèbre revue américaine par l'étiquette rouge en couverture qui interdit la lecture aux mineurs.
Mais il reconnaît avoir violé un tabou. «Les questions autour du sexe restent cachées en Birmanie. Notre société est plus ouverte, mais je pense que l'éducation sexuelle est toujours faible».
Depuis l’abolition en août de la censu