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Libération

La BD érotique a les bulles

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Bande désirée. Quelques maisons d’édition tentent de faire renaître un genre dont l’apogée remonte aux années 90.
Extraits de Comtesse, d’Aude Picault, éditions des Requins marteaux, collection BD Cul. (Illustration Aude Picault)
publié le 30 janvier 2013 à 20h36

Attendre d'être seul(e) dans la maison, prendre une chaise et tendre le bras tout en haut de la bibliothèque de ses parents pour attraper une BD interdite, avec des hommes et des femmes dans des positions que l'on ne voit pas dans Tintin. Les bandes dessinées cochonnes familiales, un peu comme le porno de Canal+, ont été longtemps une porte d'entrée dans l'érotisme ou la pornographie. «Des auteurs comme Manara ou Serpieri avec Druuna vendaient 60 000 ou 80 000 exemplaires par album dans les années 90», raconte Bernard Joubert, auteur de l'Anthologie érotique de la censure et ancien directeur de la collection porno Dynamite. Aujourd'hui, les plaisirs coquins se consomment surtout sur Internet où l'on peut télécharger un manga hentai («perversion» en japonais) gratuitement. Lues et traduites par une forte communauté de fans, les histoires sont toutes plus perverses et fantasmagoriques. L'excès créatif est autorisé et encouragé et l'imagination des auteurs est tentaculaire.

Extraits de CasaHowhard #5, de Roberto Baldazzini, éditions Dynamite.

A lire aussi : «Ma part féminine tente de s'imposer», interview de Roberto Baldazzini.

Revival. A l'inverse, la BD érotique francophone est désormais reléguée au fond des rayons des librairies, même si quelques maisons d'édition et de jeunes auteurs tentent un rev