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Cinq à sept, des chiffres trompeurs

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Cornes. Pour recruter des abonnés, les sites de rencontres extraconjugales rivalisent d’études, quitte à grossir le pourcentage de Français volages.
Une vue d'une suite au Royal Monceau à Paris, le 13 octobre 2012. (Photo Benoit Tessier. Reuters)
publié le 4 février 2013 à 20h36

A croire que les Français sont devenus les rois de l'infidélité. Des cadors du cinq à sept. Des pros du cocufiage. Pas une semaine sans qu'une étude ou un pourcentage ne vienne l'attester. Palmarès des villes les plus infidèles (ça chauffe à Paris, Lyon et Marseille), top 5 des alibis pour s'en aller tromper son ou sa régulière («j'ai un dîner entre copines» pour les femmes, «je dois boucler un dossier en urgence» pour les hommes), signes astrologiques les plus volages (mieux vaut garder un œil sur les sagittaires et les verseaux), et on en passe. Jamais l'infidélité n'aura été autant scrutée, analysée, décortiquée.

Derrière toute cette batterie de chiffres et d'études ? Des sites de rencontres entre personnes mariées qui, depuis cinq ans, se sont multipliés. A côté des deux poids lourds du secteur, Ashley Madison et Gleeden, qui se tirent la bourre pour savoir qui est le leader, une dizaine de sites - de l'injonctif Prendunamant.com à l'explicite Rencontresadultères.com, en passant par le décomplexé Vivre-son-infidelite.com - ont fleuri sur ce créneau. Terminé la rencontre fortuite au travail ou due au hasard : désormais, l'amant ou la maîtresse se trouvent en un clic. «Nous répondons à un vrai besoin», assure Anne-Sophie Duthion, de Gleeden, qui compte 700 000 utilisateurs français. «On estime que 30% des personnes inscrites sur des sites de rencontres traditionnels sont mariées. Sur Gleeden, chacun sait pourquoi il est là.»

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