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Libération
Critique

«Girls», là où l’ébat blesse

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Série télé . A rebours de «Sex and the City», la dernière-née de HBO suit la déprime sexuelle de quatre New-Yorkaises. Les féministes en redemandent.
La créatrice et les actrices de Girls, Lena Dunham, au centre, Allison Williams à droite et Zosia Mamet. (photo Lucy Nicholson. Reuters)
publié le 25 février 2013 à 21h53

Les pessimistes, et ils sont nombreux, ont déjà livré leur diagnostic à longueur de blogs et de commentaires quasi dépressifs. A les en croire, ce serait donc la sinistrose du sexe à New York. Apparemment, les 20-25 ans ont la chair triste et ne savent plus vraiment quoi faire pour reprendre goût à la bagatelle. «C'est peut-être ce à quoi ressemble le sexe en temps de récession ?» s'interroge-t-on, par exemple, sur Twitter. «On baise, mais il n'y a pas de plaisir, on ne sent rien.» Mais pourquoi tant de sombres présages ? Tout simplement à cause de Girls, la nouvelle série que HBO a lancé au printemps 2012 et qui a généré en quelques mois un véritable culte, pour devenir «la» série télé représentative de toute une génération.

La chaîne câblée, il est vrai, avait fait la promotion de Girls en présentant le show comme le nouveau Sex and the City, qui avait marqué les années 90. Une fois encore, il s'agissait de narrer les déambulations de quatre copines à New York et, plus précisément, leurs aventures amoureuses, à travers un feuilleton imaginé et réalisé par une jeune inconnue de 26 ans, Lena Dunham, qui interprète le rôle principal de Hannah.

«Vieil oncle bizarre». Mais il a suffi de quelques épisodes pour qu'un débat inattendu commence à enfler dans la presse et sur les réseaux sociaux, avec des médias soudain fascinés par «une nouvelle représentation du sexe à l'écran» et «par les