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Libération
Interview

«Nous célébrons les formes contemporaines de la beauté»

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Une des oeuvres de Webcam Venus des artistes Addie Wagenknecht et Pablo Garcia. avec la «Venus d'Urbin» de Titien.
publié le 14 mars 2013 à 16h36

Les artistes Addie Wagenknecht et Pablo Garcia ont demandé à des modèles de sex-cams de poser pour imiter des tableaux classiques. Ils en ont tiré un travail surprenant, Webcam Venus, où la nudité moderne et brute des live-shows résonne étrangement avec l'art officiel. Pablo Garcia raconte leur démarche.

Comment avez-vous eu cette idée ?

Nous avions envie de travailler ensemble, mais Addie Wagenknecht habite en Autriche, moi aux Etats-Unis, et donc le seul moyen de communiquer était de passer par Skype et les autres possibilités d’Internet. Du coup nous avons commencé à nous intéresser à ces technologies et à la manière dont les gens les utilisent. Ce qui nous a paru le plus intéressant est le cyber-sex à travers notamment les sex-cams. Les gens se filment en train de réaliser des performances sexuelles pour un public donné sur Internet. C’est fascinant de voir à quel point ils pouvaient paraître si ouverts et honnêtes, mais, clairement, ce n’est pas non plus pour tout le monde. Certaines des choses qu’on a vues seraient considérées comme très vulgaires pour la plupart des gens. Ensuite, nous nous sommes posé la question de la nudité en public. En tant qu’artistes, nous avons toujours trouvé étrange qu’il soit possible de marcher dans un musée, et de voir partout des hommes et des femmes nus en peinture e