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Libération

Chasteté bien ordonnée

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Ceinture. Volontairement abstinents, ils (elles) sont de plus en plus nombreux à se revendiquer asexuel(le).
Le drapeau de la fierté asexuelle. (Photo DR )
publié le 22 avril 2013 à 20h56

On connaissait les accros du sexe. A la libido galopante et dont les torrides ébats font péter le thermostat. On connaît moins l’autre côté du thermomètre, les asexuels, dont le désir flirte avec le froid polaire.

Pas des abstinents religieux, ni des dégoûtés de la chose, de grands timides ou un gang de vierges et de puceaux (même s'il y en a). Juste des hommes et des femmes qui n'éprouvent pas le besoin ou l'envie d'avoir des relations sexuelles. Et préfèrent mille fois une bonne part de gâteau à une partie de jambes en l'air. Une poignée d'hurluberlus ? Selon Anthony Bogaert, psychologue de l'université Brock (Ontario, Canada), l'asexualité concernerait 1% de la population mondiale. Et peut-être plus. «Les asexuels sont invisibles, en dehors des radars car la non-sexualité n'est pas observable. Peu de personnes se définissent comme asexuelles parce qu'elles ne connaissent pas cette option. Ou du moins ne la formulent pas comme ça.»

Coming out. S'ils ont toujours existé, ces abstinents volontaires, manifestement heureux de l'être (lire ci-dessous), sortent du placard depuis une dizaine d'années. Ils se regroupent et s'organisent pour définir, faire connaître et reconnaître l'asexualité. Au point d'organiser pour la première fois en France, ce 26 avril, une Journée de… l'asexualité. Pas de manif ou de fête géante, l'événement se passera sur Internet. Objectif : un gros coming out. Les asexuels sont ainsi invités