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Interview

«Assistance sexuelle ne veut pas forcément dire rapport sexuel»

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Questions à Pascal Prayez cofondateur en Suisse d’une formation pour l’accompagnement sensuel des handicapés:
publié le 10 juin 2013 à 20h16
(mis à jour le 11 juin 2013 à 12h58)

Un nouveau round dans le débat sur l'assistance sexuelle pour les personnes handicapées ? Deux mois après l'avis défavorable rendu par le Comité consultatif d'éthique, l'association suisse Corps solidaires lance, sur le sol helvète, une formation à «l'accompagnement sensuel et à l'assistance sexuelle». Et, pour la première fois, celle-ci sera ouverte aux Français. Pascal Prayez, docteur en psychologie et seul assistant sexuel certifié en France, est cofondateur de l'association. S'il ne pratique plus, il insiste sur la nécessité de transmettre son savoir.

En quoi consistera la formation ?

En des séminaires théoriques autour du handicap et de la sexologie, mais aussi des mises en situation. Ces approches pratiques permettront d’explorer toute la palette de rencontres intimes possibles. Assistance sexuelle ne veut pas forcément dire rapport sexuel : les massages, les caresses ou se faire enlacer sont autant de moyens pour une personne handicapée de se réconcilier avec son corps et d’accéder à l’autonomie sexuelle. Nous travaillerons aussi sur la verbalisation : comment gérer une demande en fonction de ses propres limites ? La formation, de 2 000 euros, comprendra 200 heures de cours et s’étalera sur un an et demi. Les cours seront dispensés par une équipe franco-suisse réunissant des assistants sexuels, des sexologues - comme Sheila Warembourg, qui copilote le projet - et des experts du domaine du handicap et de la psychologie.

Qui pourra postuler ?

Des adultes de