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Libération
INTERVIEW

Gay, gay, marions-les!

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Nouvelle manne financière des organisateurs de mariage: le couple homo. A l'occasion du premier salon du mariage gay organisé ce week-end au Parc floral de Paris, rencontre avec l'une des organisatrices, Sandra Bibas.
publié le 21 juin 2013 à 17h46

Un salon entièrement dévolu à l'art du mariage est toujours en soi un événement réjouissant où on se balade entre les mères et les filles hystérisant sur la robe de fée, des petits fiancés ergotant sur le prix du traiteur, des couples se fritant sur le choix du DJ ou la destination du voyage de noces, d'autres paires pleurnichant d'émotion devant les alliances, bref on ne s'en lasse pas. Gageons que le premier salon du mariage gay, (celui du mois d'avril à Paris ne concernait que les couples masculins), organisé ce week-end par Clic my Event, société spécialisée mariage tous azimuths (musulman, juif, chinois, et donc gay depuis ce joli mois de mai où la France a autorisé les homos à se marier) au Parc floral de Paris, ne fera pas exception. Lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuels, à eux traiteurs, lieux de réception, créateurs de mode, wedding planners, photographes, décorateurs, fleuristes, imprimeurs, tous gay-friendly. A ces marchands de noces, la manne espérée du mariage homo.

Le marché est en effet estimé, pour l'année 2013, selon une étude Xerfi France, à 4 milliards d'euros, hors listes de mariage, et devrait atteindre 4,5 milliards d'euros en France... sans compter le mariage gay. L'Insee, dans une étude publiée en février 2013 le Couple dans tous ses états) recense 100 000 couples homos en France, dont une petite moitié est pacsé