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Rocco Siffredi, hardeur de gloire

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Ça va ça vient, 1988. Un jeune étalon italien bien doté déboule dans le porno et en bouleverse les codes.
Rocco Siffredi aux Hots d'or 1999, à Cannes. (Photo Reuters)
publié le 25 juillet 2013 à 19h06
(mis à jour le 27 juillet 2013 à 12h38)

Il faut le voir dans son costard tout mal taillé, trop grand pour lui. L’air encore jeunot, enlaçant gauchement sa partenaire tout en lui roulant de gros palots. Ce jeune homme, qui pelote de manière un peu maladroite, est pourtant la future légende internationale du porno. Une icône du X. Encore mieux : un nom connu aussi bien des amateurs de films pour adultes que de ceux qui prétendent ne pas y toucher.

Epiphanie. En 1988, Rocco Siffredi n'est pas encore «l'étalon italien». Voilà à peine un an qu'il a tourné dans son tout premier film X. La fesse, il connaît et la pratique déjà assidûment. Après une année passée dans la marine italienne, le tout minot Rocco (Tano, de son vrai nom) emménage à Paris, fait le serveur. Et fréquente ardemment la boîte échangiste Chez Denise. C'est au cours d'une de ces partouzes que ses 24 centimètres (la légende va jusqu'à lui en attribuer 26) sont remarqués par le hardeur Gabriel Pontello, son idole, qui campe dans les années 70-80 le commissaire Supersex (oui, ça existe). Pontello lui présente Marc Dorcel, nouveau pape du porno français. Qui ne tarde pas à le contacter pour son film Belle d'amour, pastiche de Belle de jour. A l'époque, Rocco fait quelques photos X mais des films, jamais. Révélation d'une bête de sexe ? Epiphanie X ? «C'est dur à croire, vu son parcours, mais il n'a pas été extraordinaire sur son premier tournage, tranche aujourd'hui Dorcel. Il me l'a racont