Photo Bruno Charoy
Elle a un cœur gros comme ça. Tout en strass et en acier qui squatte tous les jours son décolleté. Comme une carte de visite qu'elle porterait autour du cou. Comme un indice clinquant pour deviner son drôle de métier. Inga Verbeeck est une matchmaker, une «entremetteuse». Qui n'arrange pas des coups à n'importe qui : elle apparie les esseulés fortunés.
Depuis trois ans maintenant, cette élégante Belge officie pour Berkeley International, une agence matrimoniale de luxe dont les frais d'inscription s'élèvent à 10 000 euros. En novembre dernier, ce club de rencontres a ouvert un nouveau bureau à Paris qui compte déjà plus de 700 clients. Des personnalités, des avocats, des médecins, des chefs d'entreprise ou des banquiers et, oui, quelques millionnaires. «Nos clients ont bien réussi dans la vie, ils sont financièrement indépendants mais ne sont pas forcément riches», défend de sa voix teintée d'accent flamand Inga Verbeeck. «Il s'agit plus d'un niveau de vie, d'un socle commun, que de savoir s'ils roulent en Ferrari.»
Avec sa voix douce, son sourire bienveillant, on l'imagine bien recueillir les confidences de ses clients qui, malgré leur niveau de vie, n'échappent pas à la solitude ou aux divorces. «Je l'adore», vante une de ses clientes qui s'est inscrite, comme bien souvent, grâce au bouche à oreille. «Elle a mis sur ma route des hommes hors pair en quelques mois. Elle a une vraie intelligence émotionnelle.» Inga