La nouvelle a pris de court l'administration berlinoise : selon l'hebdomadaire Der Spiegel de la semaine dernière, les fonctionnaires de l'état civil ont été confrontés au printemps à un casse-tête administratif. Le 11 avril, ils informent par courrier interne leurs collègues chargés de l'enfance et de la santé publique qu'«un homme vient d'accoucher» à domicile. L'affaire se passe dans le quartier populaire de Neukölln, dans la capitale allemande. L'homme - un transsexuel ayant conservé ses organes sexuels féminins - vient de mettre au monde un enfant après une insémination artificielle. L'accouché exige d'être inscrit comme «père» dans les registres d'état civil et non comme mère, ce qui lui sera accordé. Un enfant sans mère… «Dans toute ma carrière, c'est la première fois que je suis confronté à une chose pareille, explique Falko Liecke, de la CDU, chargé des affaires sociales de l'arrondissement de Neukölln. A un moment ou à un autre, cet enfant va bien découvrir que son père est en fait sa mère !»
Mais Falko Liecke n'est pas au bout de ses surprises. Le «père» de l'enfant demande aussi à ce que le sexe du bébé ne soit pas déclaré, ce qui lui sera refusé. «Un enfant sans sexe ? Là j'ai eu des doutes…» explique le fonctionnaire inquiet pour le bien-être de l'enfant. La naissance ayant eu lieu à domicile, aucune source médicale ne peut confirmer que le bébé est bien de sexe masculin, comme l'a finalement déclaré son père.
Certes,