Jeune femme au teint de walkyrie, crinière domptée attachée en queue, couleur feu, brut. Le décolleté, lui, est follet. Brunhilde ? Non «Marla», et puis, Ovidie, c'était déjà pris. Marla, un nom qui la suit et qu'elle n'a pas vraiment choisi, référence non pas à la mythologie, mais au personnage de Marla Singer dans le film Fight Club, «parce qu'elle crie très fort lors de ses ébats avec Brad Pitt». Un surnom parfait pour le service qu'elle propose. Un métier qui ne connaît ni l'Urssaf ni Pôle Emploi, et qui pourtant en amasse, de l'argent. Deux cents euros par passe, soit une moyenne de mille euros par semaine. Mais attention aux confusions : elle n'est ni sur un trottoir ni dans un sous-bois, épiée et menacée par une BMW.
Originaire de Pau (Pyrénées-Atlantiques), Marla a 23 ans. C’est un petit gabarit à la peau blanche et lisse, rimée d’un maquillage basique et sombre, un peu triste. Mi-femme, mi-enfant, mais à mi-temps. Et pourtant, avec son caractère de braise, qui baise et qui embrasse, c’est une histoire peu banale qu’elle raconte lorsqu’elle revient sur ses débuts.
Sur les bancs de Sciences-Po Grenoble, c'est grâce à un devoir de sociologie qu'elle s'introduit dans le monde de la nuit. Thème à traiter ? La prostitution étudiante, sujet dans lequel elle s'investit, corps et âme. Printemps 2010 donc, cette étudiante de «l'élite française», met les pieds dans un bar chaud de Grenoble, avec services sexuels en plus des cocktails : «Puisque l'on n'a tro