Les autorités de la ville de Zurich ont tiré mardi tirent un premier bilan positif de leur «drive-in» du sexe, un dispositif lancé il y a bientôt deux mois pour encadrer la prostitution dans la plus grande agglomération de Suisse. «Au bout de deux mois, je peux dire que ce site protégé fonctionne», a déclaré à l'AFP Michael Herzig, le vice-directeur des services sociaux, à l'occasion d'une conférence de presse.
Fin août, la ville de Zurich a inauguré un site accessible uniquement aux automobilistes, qui permet aux travailleuses du sexe d'accueillir leurs clients dans un cadre sécurisé. Avec le lancement de ce dispositif, la ville n'a pas rencontré de problèmes majeurs avec les proxénètes ou les habitants du quartier. La ville n'a pas non plus été confrontée à des problèmes de violence, a ajouté Michael Herzig, qui s'est dit lui-même «surpris» de cette transition en douceur.
«En moyenne, 14 prostituées travaillent chaque soir sur le site, parfois plus, parfois moins», a poursuivi Michael Herzig. Ce chiffre correspond à peu près à la moitié du nombre habituel de prostituées qui arpentaient auparavant l'artère de Sihlquai, un des axes chauds de la ville où la prostitution est désormais interdite. «Les groupes de travailleuses de sexe étroitement organisées, avec des proxénètes en toile de fond, ne sont plus là», a-t-il e