L'objet est étrange. Proposer un calendrier des Femen n'est a priori pas si surprenant. Finalement cela change des chiens, des chats ou des églises et cela rentre dans la grande tradition des calendriers de groupes qui se dénudent pour des causes plus ou moins caritatives (et elles, c'est pratique, elles sont déjà seins nus). Sauf qu'ici la nouvelle maison d'édition Le Contrepoint propose établit un rapport entre des photos du mouvement féministe et des œuvres d'art célèbres. «Au-delà des nombreux débats et contradictions relayés par les médias, une iconographie spécifique a progressivement émergé des interventions spectaculaires portées par ces militantes aux seins nus, dont l'écho résonne jusque dans le champ sacré de l'histoire de l'art», se justifie l'éditeur. A chaque mois donc une image de l'Agence France Presse de l'une des manifs de ces féministes est associée avec un tableau ou une sculpture. Le tout est commenté par Julien Blanpied, assistant d'exposition au Mac/Val.
A la page d’avril 2014, Oksana Chatchko, une des fondatrices du mouvement, est malmenée par des policiers, les bras écartés lors d’une protestation devant l’ambassade tunisienne. Une position qui rappellerait celle de Jésus Christ dans
La descente de Croix
, de Pierre le Brun. Si Julien Blanpied note que les Femen remettent en cause la place des religions dans nos sociétés, il juge «
qu’en dépit des volontés des militantes de terrain, les photographes en charge de couvrir les