Malgré la mobilisation internationale, le président ougandais Yoweri Museveni a promulgué lundi une loi durcissant la répression de l'homosexualité. Les gays risquaient déjà la prison à vie, il devient désormais obligatoire de les dénoncer.
«Les étrangers ne peuvent pas nous donner des ordres. C'est notre pays», a-t-il expliqué. Ce n'est pas nouveau. Dans de nombreux pays africains, l'homosexualité est considérée comme une perversion venant de l'Occident. Dans ses dénonciations, le très pieux homme politique va plus loin. Il a ainsi fustigé le sexe oral, pratique elle aussi, selon lui, encouragée par le monde occidental. «La bouche sert à manger, pas pour le sexe. La bouche est conçue pour embrasser», a-t-il précisé aux journalistes. «On connaît l'adresse du sexe, cette adresse [la bouche] n'est pas pour le sexe. Vous posez la bouche là, vous récupérez des vers et ils entrent dans votre estomac parce que c'est la mauvaise adresse».
Yoweri Museveni se trompe doublement. S’il existe des risques liés à la pratique non-protégée du sexe oral, les vers n’en font pas partie. En outre, les caresses buccales ne sont absolument pas une invention de l’Occident.
Dans La fabu