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Libération
Critique

La princesse qui aimait les princesses

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Dans «la Princesse Nina», Marlise Achterbergh et Iris Compiet abordent les questions de genre et d'orientation sexuelle à travers une jeune fille qui éconduit tous ses prétendants, jusqu'à rencontrer sa princesse charmante. Un album jeunesse bien mené, quoique trop caricatural, qui ne devrait pas manquer d'en irriter certains.
«La Princesse Nina», de Marlise Achterbergh et Iris Compiet. (Clavis)
publié le 26 mars 2014 à 10h21

Encore un ouvrage qui risque de donner des poussées d'hystérie à Jean-François Copé et des bouffées de chaleur au Printemps français. La Princesse Nina est l'histoire d'une jeune fille qui est «intelligente, gentille et un peu sauvage». Ses vêtements sont toujours tachés, les «blagues polissonnes» du cuisinier la font rire, elle aime le rouge, faire du cheval, et se baigner dans l'eau froide. Elle n'a donc pas froid aux yeux.

Problème, pour ses parents qui l’aiment de tout leur cœur, elle ne veut pas se marier. Les princes défilent et elles les refusent tous. Soit ils sont moins forts qu’elle à cheval, soit ils ont peur de l’eau, soit ils n’aiment pas la crème chantilly. Et même le prince Azim du Yémen, pourtant parfait en tous points, elle le refuse.


A ce stade du récit, vous l'avez compris. Ce n'est pas que la princesse Nina ne veut de personne, c'est qu'elle préfère les filles. Lorsqu'elle rencontre la princesse Melowo du Ghana, elle se met à «sentir des papillons dans son ventre». Elles deviennent inséparables. Elles déclarent leur amour à leurs parents, ils acceptent, et elles vivent heureuses et longtemps, tout comme les gens de leur royaume.

Publié par l’éditeur belge Clavis, l’ouvrage de Marlise Achterbergh et Iris Compiet a été récompensé par le concours d’histoires pour enfants d’Inclusive Works, du FEBE Support, un organisme hollandais, et du British Council. «

Dès le plus jeune âge, les filles et les garçons sont confronté