La Cour suprême indienne a reconnu mardi l'existence d'un «troisième genre», ni masculin ni féminin. Une décision saluée comme un tournant par les groupes militants. «La reconnaissance des transgenres comme un troisième genre n'est pas une question sociale ou médicale, mais une question de droits de l'homme», a estimé le juge K.S. Radhakrishnan.
Le recours devant la Cour suprême avait été intenté en 2012 par un groupe conduit par Laxmi Narayan Tripathi, militant reconnu des eunuques et transgenres. «Pour la première fois, aujourd'hui, je suis très fier d'être indien», a commenté le militant aux journalistes réunis devant la Cour suprême. «Mes sœurs et moi avons le sentiment d'être de vrais Indiens et sommes très fiers car nos droits ont été reconnus par la Cour suprême», a-t-il ajouté.
La Cour a ordonné au gouvernement de l'Inde et aux Etats du pays d'identifier les transgenres comme un troisième genre neutre, et de leur donner droit aux mêmes aides sociales et aux mêmes aides à l'emploi que les autres groupes minoritaires. «Les transgenres sont des citoyens de ce pays et ont droit à l'éducation et à tous les autres droits», a déclaré le juge Radhakrishnan.
Ils pourront désormais bénéficier d’un quota de places dans le système éducatif et d’emplois au même titre que d’autres groupes minoritaires désavantagés, a indiqué Sanjeev Bhatnagar, l’avocat des requérants. Ces personnes pourront également avoir accès au système de santé et à d’