Avouons-le : on essaye de traiter les sujets sexuels le plus sérieusement possible, avec toute l'attention et l'importance qui leur sont dues. Mais, parfois, on ne peut s'empêcher de rire. Comme mercredi, lorsqu'on s'est retrouvé dans l'open space de Libération à susurrer à notre supérieur hiérarchique, dont, par respect pour sa famille, on taira le nom : «Je pourrais uriner sur toi. Je pourrais te brûler. Je vais te brûler.» Et lui de nous répondre : «Tu vas me brûler.»
Et nous de continuer, tentant de prendre une voix grave et sensuelle : «J'allume la bougie. Tu entends la flamme. Elle fait fondre la cire. Elle la chauffe. Regarde. Ecoute. Cette cire brûlante sera bientôt sur ta peau. Je vais la répandre sur ton sexe. Tu es prêt pour cette sensation ? Tu es prêt à sentir cette douleur vive et mordante. Dis-moi que tu es prêt.» Il était prêt, chaud bouillant même.
Ce texte n'est pas une drôle de séance de team building. Il a été écrit par un collectif japonais anonyme, et il doit être lu dans la chambre noire du − on ne sait pas trop comment le qualifier − jeu, doc, l'objet «Love hôtel, une Xperience».
Mis en ligne ce jeudi sur le site de France 2, ce mini-site, dont l’accès est réservé aux plus de 16 ans, doit accompagner la diffusion prochaine d’un documentaire sur les love hôtels japonais − ces lieux d’amour pour les amoureux pressés ou secrets − de Phil