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Pyramide

Le Nil de la tentation

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Un passionné d’histoire s’est glissé dans les lits de l’Egypte ancienne et dévoile les mœurs érotiques au temps des pharaons.
Danseuse aux seins nus, 1300 av. J.-C. (Photo Musée des antiquités égyptiennes de Turin)
publié le 8 juillet 2014 à 18h06

Elle aurait déboulé enroulée dans un tapis, pour mieux déballer sa beauté. Ainsi Cléopâtre aurait-elle subjugué César dont l'historien romain Dion Cassius fait cependant remarquer qu'il «baisait beaucoup de femmes et aussi d'autres que le hasard lui faisait rencontrer». Cette scène torride (même s'il se murmure qu'elle a été inventée par Plutarque) a-t-elle été jouée par d'autres Egyptiennes ? Etait-on coquin au temps des pharaons, prompt à jeter ses tongs en papyrus et se défaire de sa robe de lin blanchi pour s'offrir sur des coussins en peau de gazelle remplis de duvet de tourterelle ? Un homme a vaillamment mené l'enquête, quand l'égyptologie a longtemps fait sa prude, masqué le sexe proéminent du dieu Amon-Min (l'alter ego du Grec Priape) ou bien caché aux touristes les graffitis érotiques découverts à proximité du temple de la reine Hatchepsout. Ce téméraire, Thierry Do Espirito, consultant mordu d'histoire, a dû, pauvre de lui, extorquer aux chercheurs des secrets d'alcôves, éplucher les textes des pyramides, s'immerger dans l'origine du monde. Du moins celle que racontaient les prêtres de l'Egypte antique. Avec au commencement Atoum, qui devient le dieu solaire Rê, et engendre seul sa propre descendance : «Il prit son phallus dans son poing et en tira une éjaculation suave, et les jumeaux Shou et Tefnout naquirent.» «La main de Dieu n'a jamais si bien porté son nom», badine l'auteur qui, potache, a intitulé son bouquin Pharao-nique ! Il y invite à s