Menu
Libération
Reportage

Erosphère : un lieu (et un reportage) interdit aux mineurs

Article réservé aux abonnés
Une journée au festival «érotique et participatif», où l'on expérimente la lutte sexuelle, l'exhibition à plusieurs devant webcam ou un atelier do it yourself de gode ceinture.
Extrait de l'affiche du festival Erosphère. (DR)
publié le 29 août 2014 à 18h53

«Ne nous cachons pas la face, nous sommes tous des obsédés sexuels». A l'entrée des studios Micadanses, dans le Marais, à Paris, les retardataires fument une dernière clope. 11h30, ce jeudi, dans la salle principale, le Doctor Senzo M, boule à zéro, le coordinateur du projet, a déjà commencé son discours de bienvenue au festival Erosphère. L'idée ? Quatre jours d'ateliers participatifs pour «explorer l'érotisme», explique-t-il.  Au programme : des séances d'érotisation burlesque, de lutte érotique, de jeux d'aiguilles, des performances devant des Webcam, mais aussi des jeux avec la nourriture.

Une centaine de personnes écoutent attentivement. Hommes, femmes, hétéros, gays, lesbiennes, trans, entre 25 et 70 ans, le public est varié. Cheveux rouges, petites tenues sexy et talons hauts noirs et cloutés se mêlent à des tenues de villes plus passe-partout.

La lutte érotique

Pour débuter, on choisit un atelier de lutte érotique proposé par Michael McMurran, instructeur certifié de krav-maga et ancien catcheur de la Wrestling Stars. Du sérieux. «C'est pour le plaisir», commence-t-il tout de même devant une vingtaine de personnes, pieds nus sur les tatamis. Il a toujours aimé se battre un petit peu, en préliminaire, cela l'excite. Un jour, avec une partenaire sexuelle elle-même catcheuse, il s'est re