Contexte: l’équipe cycliste colombienne féminine IDRD-Bogotá Humana-San Mateo-Solgar a présenté pour le tour de Toscane un maillot affreusement sexiste.
This cycling kit seems really bad, but not quite as bad as you think. http://t.co/OG9FD5xqDH pic.twitter.com/aXSXBK0w0U"
— Jawad Samimi (@JawadSamimi) September 14, 2014
Comment les dirigeants ont-ils pu prendre une telle décision ? La conversation qui suit est fictive. Elle se déroule en 2014 dans une pièce enfumée, entre trois hommes en costume, la cinquantaine moustachue.
«Bon, les mecs, ça ne va pas du tout. Personne ne parle de notre équipe de cyclisme.
– Le problème, c'est que…
– C'est quoi le problème ?
– On n'arrive pas à se faire connaître.
– Pourtant nos sponsors ont mis de l'argent et ils sont connus en Colombie.
– Oui, mais on s'est trompés. On sponsorise des filles.
– Et ? Elles sont très fortes.
– Le problème ce n'est pas qu'elles soient fortes ou pas, c'est que ce sont des filles. Personne n'en a rien à foutre du cyclisme féminin.
– Vraiment ?
– Les gens ne sont pas contre, hein. C'est un peu comme la Journée mondiale du lymphome1. On sait que ça existe, et ce n'est pas grave que ça existe, il faut de tout pour faire un monde, il y a des gens qui souffrent, mais ça n'intéresse personne.
– Mais pas du tout, ils en ont parlé pendant le Tour de France, en juillet.
– Deux heures de course, le matin, avant la dernière étape des hommes, des vrais, c'est difficile de faire plus condescendant