Terminées, les corolles de PQ sur les cuvettes ? Oubliées, les copines qui font le guet ? Finies, les éclaboussures sur les chaussures ? Adieu, buisson isolé et voitures derrière lesquels se planquer ? Ce n’est pas encore une révolution dans les toilettes, ni un tsunami dans la lunette mais voilà que de plus en plus de femmes font pipi debout. Les jambes bien tendues, face aux waters et en relevant la lunette, comme un garçon.
Les accessoires permettant cette prouesse se multiplient en France. Qu’ils s’appellent P-Mate, Stand-Up, Urinelle ou le dernier né et sans détour Pisse-debout, le dispositif est à chaque fois le même. Un cône en carton recyclable, à se caler à l’entrée du fri-fri avant de se soulager la vessie. Plié façon origami, cet entonnoir jetable se glisse discrètement dans les poches, la boîte à gant ou le sac. Et ça séduit : pour 42 000 P-Mate liquidés l’an dernier, il s’en est déjà écoulés 60 000 en 2014. Et 2 500 se sont vendus rien qu’à la Fête de l’Huma, du 12 au 14 septembre.
«Confort». Miraculeux ? L'idée n'est pas nouvelle. Entre la propreté aléatoire des wawas, les interminables queues devant les toilettes pour dames, l'insécurité de se retrouver les fesses à l'air dans un petit coin isolé, trouver où se soulager est une vieille problématique pour les femmes. «Contrairement aux hommes, elles ne sont pas libres d'uriner où et quand elles veulent, rappelle Magali Chailloleau, qui a lancé le premier pisse-debout