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Libération

Olivier part, le système Spithakis reste.

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publié le 23 juin 1998 à 4h09

Le départ annoncé du directeur général de la Mnef ne suffira pas à

lui seul à remettre la mutuelle sur les rails. Son histoire est indissociable de celle des courants qui ont traversé le PS et l'extrême gauche. Un certain nombre d'hommes, dont Jean-Christophe Cambadelis et Jean-Marie Le Guen, ont contribué à mettre en place un véritable système à travers les filiales de la Mnef, qui, s'il survit, empêchera un vrai renouvellement de la mutuelle. Dans une interview publiée samedi dernier, le député PS Jean-Marie Le Guen déclarait au Parisien que la Mnef avait effectivement été une «base de repli pour les socialistes». Il a ensuite démenti avoir employé une telle expression. Pourtant, d'autres députés du Parti socialiste pourraient utilement apporter leur éclairage sur la gestion de la mutuelle. Le député socialiste des Ardennes Philippe Vuilque s'est ainsi vu proposer un contrat de chargé de mission au sortir du gouvernement Rocard, après avoir été chef de cabinet de Claude Evin, ministre des Affaires sociales. Le 20 décembre 1991, Olivier Spithakis annonçait sa nomination, avec, pour objet, les relations avec les collectivités territoriales. Il n'est pas le seul à avoir ainsi été hébergé.

La question du système Spithakis ne se pose pas au sein de la seule Mnef. Avec l'appui de Jean-Claude Colliard, membre du Conseil constitutionnel, professeur de droit, dont il a été le suppléant aux législatives à Aubagne, Olivier Spithakis a pris le contrôle de la Fondation santé des étudi