Saint-Malo-Dol-de-Bretagne, envoyée spéciale
Tee-shirts des Journées mondiales de la jeunesse, du Mondial 98, ou du Camel Trophy sur le dos, bâton de Saint-Jacques-de-Compostelle ou drapeau breton dans la main, chaussés de sandales de pèlerin, de Pataugas ou pieds nus, 1500 marcheurs ont parcouru du 4 au 8 août les chemins de Saint-Malo à Dol-de-Bretagne à l'occasion de la cinquième édition du «Tro Breiz», tour de Bretagne. Ce périple, qui relie Quimper à Vannes en passant par Saint-Pol-de-Léon, Tréguier, Saint-Brieuc, Saint-Malo et Dol-de-Bretagne, était effectué au Moyen Age par les Bretons pour honorer les sept saints fondateurs de la province. En 1994, Philippe Abjean, attaché culturel à la mairie de Saint-Pol-de-Léon et ancien professeur de philosophie, a fait renaître le Tro Breiz en le divisant en sept étapes effectuées à raison d'une par an. Pour ce catholique pratiquant, cette marche bretonne de 600 kilomètres au total est l'occasion de «faire partir les gens comme randonneurs pour qu'ils reviennent pèlerins». Victime de son succès, le Tro Breiz, qui réunissait 600 personnes en 1994, a été obligé de limiter les inscriptions à 1500 cette année pour pouvoir assurer la logistique. En l'an 2000, la boucle aura été bouclée et il ne restera plus qu'à baliser définitivement le chemin pour que les pèlerins s'y rendent d'eux-mêmes, comme à Compostelle. Avec la définition de «périple sacré breton», le Tro Breiz est assez fourre-tout pour que chacun y trouve son compte, à la