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Libération

Omar Raddad libéré, le verdict toujours contesté. Le jardinier marocain était en prison depuis sept ans.

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publié le 3 septembre 1998 à 11h06

Omar Raddad devrait sortir de prison demain matin. Le jardinier marocain, incarcéré à la centrale de Muret près de Toulouse (Haute-Garonne), a effectué plus de sept ans sur les dix-huit années de réclusion criminelle auxquelles il avait été condamné en 1994 par la cour d’assises des Alpes-Maritimes. Omar Raddad avait été incarcéré le 27 juin 1991, trois jours après la découverte du meurtre de sa patronne, Ghislaine Marchal, riche veuve d’un industriel, dont il a toujours nié être le responsable. L’inscription retrouvée sur place, «Omar m’a tuer», l’avait désigné comme coupable.

Depuis janvier. Sa libération conditionnelle a été accordée par arrêté, signé le mardi par la garde des Sceaux, Elisabeth Guigou. Le feu vert de la chancellerie est intervenu un an et demi après la demande déposée, en avril 1997, auprès de la commission d'application des peines par l'avocat du jardinier, Me Jacques Vergès. La remise en liberté d'Omar Raddad était théoriquement possible depuis janvier. A cette époque, le détenu avait effectué la moitié de sa peine, compte tenu de la grâce partielle, accordée par le président de la République Jacques Chirac, le 23 mai 1996, qui a réduit la durée de sa détention de quatre ans et dix-huit mois. Selon Me Vergès, la commission d'application des peines de Toulouse ­ où siègent juge et représentant de l'établissement pénitentiaire ­ avait étudié la demande avec «sérieux et minutie», avant de donner un avis favorable en septembre 1997. Cet avis devant être vis