Cette année-là, en 1996,

112 000 enfants ont assisté au mariage de leurs parents. L'étude de l'Insee «Des mariages, des couples et des enfants» (1) ne dit pas s'ils en garderont un grave traumatisme. Elle confirme l'embellie nuptiale de 1996 (+ 10%, des cadres et des Parisiens pour la majorité, tirant la conséquence des nouvelles règles fiscales), avec, en 1997, un nombre d'unions légales en légère progression (+ 1%), se stabilisant en 1998. Parmi ces 285 000 mariages, un quart seulement sont des mariages «directs», c'est-à-dire préalables à la mise en couple. Durant cette année 1998, le nombre de couples non mariés a encore progressé: 400 000 de plus.

Aujourd'hui, près d'un couple sur six n'est pas marié, et ces unions de fait concernent essentiellement les jeunes. En outre, l'arrivée d'un enfant ne conditionne plus l'officialisation. Parmi les 2,4 millions de couples non mariés, plus d'un million vivent avec des enfants, et, parmi ceux-ci, 500 000 en ont plusieurs. La moitié des premières naissances ont lieu hors mariage, et, trois fois sur quatre, ces enfants ont été reconnus immédiatement par le père. Il n'y en avait qu'un sur deux en 1980. «La distinction qui existait auparavant entre enfants légitimes et enfants naturels s'est déplacée: elle passe entre enfants non reconnus par leur père et enfants bénéficiant de la double filiation, qu'ils soient nés légitimes ou pas», note l'Insee.

Les mariés de la fin du millénaire sont de moins en moins jeunes (32,6 ans pour les homm