Ils n'ont pas attendu ses voeux prévus pour le mercredi 13 janvier
pour lui envoyer un mot. Hier, trois syndicats enseignants (Sgen-CFDT, SE-FEN, Faen), une fédération de parents d'élèves (FCPE) et un syndicat lycéen (Union nationale lycéenne) ont envoyé une lettre à Claude Allègre, le ministre de l'Education nationale, pour lui signifier, «dans une démarche commune», que le projet de réforme des lycées, publié juste avant les congés de Noël, ne leur allait pas. Désorientées par les négociations entre le ministre et le Snes, qui ont précédé la publication de ce projet, «attachées à un changement en profondeur du lycée», ces organisations demandent «de toute urgence» à être reçues par le ministre.
De leur côté, la Fédération indépendante et démocratique lycéenne et l'Unef-ID, présentes lors de la réunion, n'ont pas signé la missive adressée à Claude Allègre. «Nous ne voulons pas que tout passe à la trappe», indique Jean-Luc Villeneuve, le patron du Sgen-CFDT. Mais, prévient-il: «Nous serons peut-être amenés à prendre des initiatives communes plus dures.»
Pour Hervé Baro, du SE-FEN, les signataires de la lettre font simplement «le constat du manque d'ambition de la réforme». Même son de cloche du côté de la FCPE: «Nous jugeons le texte insuffisant et nous le redisons. Certes, la concertation est ouverte, mais nous voulons pointer qu'il existe des points auxquels nous tenons qui ne figurent pas dans le projet.» C'est à dire l'accompagnement scolaire, les programmes, le bac, l