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Libération

Plan de lutte contre le saturnisme. Les logements contaminés au plomb devront être mis en conformité.

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publié le 14 janvier 1999 à 23h10

En France, 5% des adultes et 2% des enfants ont, dans le sang, un

taux de plomb dangereux pour leur santé (1). Et sur les 85000 enfants concernés, seuls 5% d'entre eux ont été dépistés. Hier, les experts de l'Inserm, qui rendaient public leur rapport sur «le plomb dans l'environnement», ont une nouvelle fois souligné l'urgence de la lutte contre le saturnisme. Certes, le taux de plomb a diminué globalement de moitié depuis vingt ans dans la population, grâce à l'abandon progressif de l'essence plombée. Mais cette maladie frappe encore durement les habitants de logements vétustes. Troubles. La plombémie se contracte de façon aiguë en respirant les émanations des peintures murales au plomb, interdites aujourd'hui. Et de façon chronique en buvant l'eau contaminée par son passage dans des tuyaux faits du même métal. Les toxicologues, biologistes, neuropédiatres et pharmacologistes de l'Inserm ont souligné de nouvelles inquiétudes: «L'exposition chronique à faibles doses pourrait entraîner des troubles du comportement mais aussi des troubles intellectuels (audition, vision, mémoire) chez l'enfant», explique Claude Griscelli, directeur général de l'Inserm, ainsi que «des situations insidieuses chez les femmes enceintes: anomalies du développement cérébral du foetus, petit poids, naissance prématurée».

Préfet. S'appuyant sur ce diagnostic, Bernard Kouchner a levé le voile sur les décrets concernant le saturnisme dans la loi d'orientation contre les exclusions. Nouveauté: le seuil