«Un tournant fondamental». Pour Didier Dacunha-Castelle,
mathématicien et conseiller de Claude Allègre, la science au lycée va opérer un virage décoiffant. Finie la période «moderne» menée sous sa houlette lorsqu'il dirigeait le Comité national des programmes du ministre Lionel Jospin au début des années 90 où l'on tentait d'introduire au forceps la science récente dans les lycées. Résultat: un gonflement des programmes, suivi d'amputations lorsque, le bac approchant, on constatait que personne n'allait boucler le programme de biologie. Finis également, les «trucs», dit-il, comme cette idée d'étudier l'acoustique via le décorticage d'un haut-parleur. Les jeunes aiment la musique, donc la physique de la chose, imaginait-on. «Totalement raté», avoue-t-il. Alors place à «l'essentiel» et à la «culture scientifique».
Galilée. Premier tournant, la seconde. Classe indifférenciée, où l'indifférence culminait avec l'étude, même expérimentale, du mouvement-uniformément-accéléré-d'un-solide. Du Galilée pur et dur. La nouvelle philosophie, ce sera «culture scientifique pour tous et un produit d'appel pour orienter des lycéens vers la filière scientifique». Du «concept de base» plutôt que du savoir technique. Le tout réalisé par un enseignement «moitié-moitié expériences et approche culturelle».
Ensuite, en première et terminale, une nette démarcation entre les filières scientifiques (S) et les filière littéraires et économiques (L et ES). Pour ces dernières, science pour tout le mond