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Deux Unef valent mieux qu'une pour «sauver» la Mnef. Les deux syndicats étudiants font liste électorale commune.

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publié le 21 janvier 1999 à 23h15

Avec la Mnef, il faut toujours s'attendre à des surprises. La

journée d'hier, jour de dépôt des listes pour les élections qui renouvelleront, sauf surprise de dernière minute (Libération d'hier), entre le 15 et le 27 février, l'assemblée générale de la mutuelle, en a réservé une. Les deux Unef (l'Unef-ID, proche de la gauche non communiste, majoritaire chez les étudiants, et l'Unef tout court, proche du PCF, troisième force étudiante) ont décidé de faire liste commune pour «changer la Mnef». L'actuelle présidente de l'Unef, Karin Delpas, figure en deuxième position, derrière l'ancien président de l'Unef-ID, Pouria Amirshahi, candidat déclaré depuis longtemps à la présidence de l'assemblé générale de la mutuelle. Deux autres listes pourraient par ailleurs être aujourd'hui validées par la commission électorale. Cet accord «historique» mais néanmoins tardif entre les deux Unef permet à Pouria Amirshahi de présenter, selon lui, «une liste de rassemblement la plus large possible» (1) pour sortir la Mnef de la crise, remettre des étudiants à sa tête, stopper les «dérives libérales et commerciales». Il a promis d'axer sa campagne autour de deux idées fortes: redonner aux étudiants le contrôle des orientations de la mutuelle et améliorer les prestations offertes. Pour la patronne de l'Unef, qui n'avait depuis quinze ans plus aucun pied dans la mutuelle, «ce cap franchi dans notre capacité à dépasser nos divergences» relève «du pari». «Du pari naïf», a-t-elle même glissé, mais «pas