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Libération

Les victimes «oubliées» du rapport sur l'antiterrorisme. SOS-Attentats dénonce une enquête «partiale».

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publié le 22 janvier 1999 à 23h16

Françoise Rudetzki, la présidente de SOS-Attentats, n'est pas du

tout d'accord avec le sévère rapport de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) sur l'antiterrorisme (Libération d'hier), conduit selon elle de manière «partiale». «La FIDH prétend avoir mené une longue enquête, a-t-elle indiqué à l'Agence France Presse. Or, SOS-Attentats est partie civile dans vingt-cinq procédures judiciaires relatives au terrorisme, et nous nous étonnons que les rapporteurs n'aient pas pris la peine de nous auditionner.» Cette proche du juge Bruguière a estimé que les auteurs du rapport, deux avocats, un Britannique et un Italien, ont une «méconnaissance juridique» du système français, «qui relève d'une loi de 1986 jamais remise en cause» et que la spécialisation des magistrats est «une garantie de compétence dans le temps».

Mme Rudetzki juge que le délit d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ­ que les rapporteurs jugent «fourre- tout» et qu'ils voudraient supprimer ­ est «un outil préventif qui a souvent permis d'éviter des morts et des blessés, de démanteler des réseaux de trafic d'armes et de faux papiers».

Suppression. Irène Stoller, chef de la 14e section antiterroriste du parquet, un service que la FIDH entend aussi supprimer, a jugé à son tour que le rapport était une campagne initiée «par les avocats des terroristes». «Il n'y a pas une ligne sur les victimes des attentats, a déclaré Mme Stoller à l'agence Reuters, ce document est une a