«Reprendre l'initiative.» Le ministère de l'Education nationale
avait prévenu: le début de l'année 1999, après les turbulences enregistrées à la fin de l'année dernière autour de la réforme du lycée, se fera sous le signe de l'offensive. Ce samedi à Paris, Claude Allègre, en lançant officiellement sa «charte pour l'école du XXIe siècle», va donc s'employer à démontrer qu'il est bien l'homme des grandes réformes. Celle-ci, qui concerne l'école primaire donc, s'articule autour de trois axes majeurs: élaborer progressivement de nouveaux programmes, centrés sur le thème apprendre à parler, lire, écrire, compter; mettre progressivement en place des rythmes scolaires adaptés à ceux de l'enfant; repenser le métier de professeur d'école en intégrant le travail en équipe.
Un texte de cadrage a été rédigé et envoyé dans les écoles. Il fait normalement l'objet de discussions au sein des équipes enseignantes, qui doivent décider, d'ici à la mi-février, si oui ou non elles se lancent dans une application des principes exposés dans la charte. La généralisation à toutes les écoles n'interviendra qu'une fois évalué sur un échantillon de 1 800 écoles l'intérêt de ce nouveau dispositif.
«L'engouement est énorme, assurait, vendredi, le ministère. Le pourcentage d'écoles désireuses de se lancer est très important.» La réalité est sans doute moins rose. De nombreux enseignants n'ont en réalité pas encore entendu parler du texte. Ou très peu. Et le revirement opéré par Claude Allègre à la fin d