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Libération

Mécomptes de Villiers et ses vassaux.Polémique sur les dépenses publiques en Vendée.

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publié le 25 janvier 1999 à 23h17

Nantes, correspondance

Se voir sommer de porter plainte contre son propre état-major quand on s'appelle Philippe de Villiers, il y a de quoi perdre son bleu sang-froid. Le président du conseil général de Vendée vient de recevoir, en fin de semaine dernière, un courrier d'Yves Gaudebert, président du petit Parti radical de gauche en Vendée. Cette lettre se fonde sur les admonestations de la chambre régionale des comptes, notamment des avantages indus octroyés à quelques fonctionnaires proches de Villiers. Il est reproché l'attribution irrégulière de logements de fonction gratuits à quatre cadres dirigeants, sans la moindre «nécessité absolue de service» qui pourrait en droit les justifier. Avantages estimés à 1 million de francs pour la dernière période contrôlée, entre 1992 et 1996. Ces hauts salariés du département ont aussi bénéficié de l'exonération de leurs charges personnelles et familiales, eau gaz, électricité, téléphone. Lors du précédent contrôle du département de Vendée en 1994, les magistrats ont soulevé les mêmes griefs, sans apparemment être écoutés puisque la situation s'est maintenue. Contrat d'alarme. Des factures indûment prises en charge par les finances départementales sont aussi épinglées, «achat et nettoyage de linge de maison, entretien de jardin, contrat d'alarme, produits d'entretien», auquel s'ajoute «l'affectation, au service des cadres logés, de personnels payés par le département». Les «lieutenants» de Villiers se sont donc fait payer des assist