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Libération

Un jeune tué par la police à Pantin. Légitime défense, selon les autorités.

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publié le 26 janvier 1999 à 23h18

Au pied du 51 de l'immeuble du parc des Courtillières, une cité à

cheval entre Pantin et Aubervilliers (Seine-Saint- Denis), le corps d'un homme. Celui de Lionel O., abattu vers 19h30, hier soir, par des balles policières. A l'origine, une patrouille de l'Unité mobile spécialisée (UMS). D'ordinaire, les rondes se font en voiture. Hier, non. C'est à pied que quatre policiers ont longé le «serpentin», l'immeuble bleu qui court dans la cité. Selon la version policière, les forces de l'ordre s'apprêtaient à faire un contrôle d'identité. Refus de deux jeunes hommes, Lionel et son frère. Qui, soudain, se seraient mis à courir. Dans sa fuite, le premier aurait sorti un fusil à pompe, se serait retourné une première fois en direction des agents de l'USM, aurait repris sa course, puis se serait retourné une seconde fois. C'est là, alors qu'il aurait enclenché une balle dans son fusil à pompe, que les policiers auraient tiré. Invoquant la légitime défense, les services de police précisent avoir donné un premier tir de sommation. Alerté aussitôt, le Samu tentera en vain de sauver Lionel O. pendant une demi heure. Il mourra dans l'ambulance.

A 22h, hier, le quartier était plongé dans le calme, et la colère contenue. A quelque six mètres du corps du jeune homme, un fusil à pompe. Et, autour, plusieurs inspecteurs de l'IGS, arrivés sur place une demi heure plus tôt.

Selon nos informations, Lionel O., 25 ans environ, a longtemps vécu aux Courtillières. Mais ses parents, très impliqués dans l