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Libération

L'île Seguin fait la part belle aux paysages. Le projet Fortier a été retenu pour transformer les 50 hectares de friche industrielle de Renault.

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publié le 29 janvier 1999 à 23h09

Lovée dans un méandre de la Seine, l'île Seguin émerge enfin. Dix

ans après la décision de Renault de se retirer de ses terrains de Boulogne-Billancourt, une esquisse, celle de l'équipe de Bruno Fortier, vient d'être retenue pour transformer en ville près de 50 hectares de friche industrielle articulés autour de l'usine paquebot. Et, pour la première fois, des impératifs liés au paysage devraient primer dans un projet d'urbanisme de grande envergure, l'un des derniers à réaliser aux portes de Paris. En optant pour l'équipe Fortier parmi les trois projets (1) révélés par Libération (17 septembre 1998), les communes du syndicat du Val de Seine (Hauts-de-Seine) innovent: pas de voie autoroutière sur berges, sur les quais côté Boulogne; une circulation automobile limitée et détournée à l'intérieur du futur quartier, le long d'un parc orienté plein ouest. Et, au milieu, une île bordée de jardins. Splendeur. «Pour une fois, la qualité de la lumière, des vues et du déplacement des corps pourrait bien se frayer un chemin au milieu du béton», s'enthousiasme le paysagiste Pascal Cribier qui, au sein de l'équipe Fortier, est à l'origine de ces choix. De quoi honorer la splendeur de ce site surplombé au sud par les coteaux de Meudon et la crête du parc de Saint-Cloud dessiné par Le Nôtre, le jardinier de Louis XIV.

«[Fortier] a l'avantage de proposer des constructions de faible hauteur, de nombreux espaces plantés, avec un aménagement des berges de la Seine réservé à un espace vert», a c