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Libération

Journée de manifs des profs de lycée. «On fait virer Allègre, on ouvre le champagne, et puis après?» A Grenoble, en présence de Monique Vuaillat, conseil de guerre de profs du Snes.

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publié le 30 janvier 1999 à 23h22

Rude week-end pour clore une rude semaine. Dans moins d'un mois,

Claude Allègre devra avoir rendu ses arbitrages sur la réforme du lycée. Dans ce contexte, le Syndicat national des enseignements du second degré, le Snes-FSU, a appelé ce samedi à des manifestations dans toute la France pour obtenir «une réforme de la réforme», ainsi que des moyens supplémentaires pour la rentrée 1999 et le retrait du texte sur la réduction du taux de rémunération des heures supplémentaires. A Paris, les enseignants mobilisées pour arracher à Lionel Jospin la démission du ministre de l'Education nationale ont l'intention de se joindre au cortège. Forts de la très large impopularité du ministre, ces opposants radicaux espèrent que leur slogan s'imposera à tous: «La réforme n'est pas amendable, Allègre doit partir.» Officiellement associé à cette réforme, le Snes craint les débordements et entend se montrer aux côtés des mécontents. «Un élargissement de l'action» est envisagé pour le 4 février. Coïncidence, les chefs d'établissement de l'enseignement secondaire se rassemblent aujourd'hui à Paris pour dire leur exaspération. Déjà débordés de tâches administratives, une réforme précipitée leur paraît totalement ingérable. De son côté, le très minoritaire Syndicat des enseignants, membre de la FEN, convie tous les personnels d'éducation à Paris, pour «s'opposer à tous ceux qui combattent la transformation en profondeur du système éducatif». Autrement dit pour inciter Allègre «à concrétiser les ré