La moto française? Trente ans que l'on attend son éternel retour.
Depuis le four de Motobécane en 1970, les Sisyphe se succèdent pour charrier leur pierre vers les sommets. Après la BFG et son piètre moteur de GS Citroën, suivi du crash de Barigo, qui se contente aujourd'hui de fabriquer des scooters électriques au compte-gouttes, c'est au tour de Voxan de tenter l'escalade.
Revue, corrigée, recorrigée" «Nous allons livrer les 1 300 premières machines fin mars», martèle Marc Fontan, le directeur commercial de la marque. Or deux mois avant l'échéance, à l'usine d'Issoire (Puy-de-Dôme), la ligne de production n'est toujours pas opérationnelle. Et les clients attendent leurs bécanes, parfois commandées il y a plus d'un an aux soixante-cinq concessionnaires que cette Arlésienne commence à lasser. Prévue début 1998, la commercialisation de la Voxan Roadster, le premier modèle de la gamme, connaît quelques retards à l'allumage, principalement dus à des problèmes de moteur. Un curieux engin que ce bicylindres en V. Conçues par la Sodemo, une société de Magny-Cours, dans la Nièvre, ses premières esquisses voient le jour en 1995, mais ressemblent furieusement à un autre bloc fabriqué chez Yamaha, au Japon, où il équipe la Virago 1 000. Evidemment, la similitude déplaît au constructeur nippon, qui charge quelques avocats de l'affaire. La Sodemo revoit donc sa copie, en conservant son architecture originale. Mais le nouveau bloc est loin d'avoir les qualités des moteurs japonais. Li